CHINON AOC « LES VARENNES DU GRAND CLOS » FRANC DE PIED
Issu de cabernet franc non greffé, ce Chinon de Charles Joguet est une rareté. En effet il n’existe que très peu de vignes franches de pied en France. Quelques ceps en Champagne, en Sologne et dans le Sud-Ouest. Les vins qu’elles donnent sont à la fois plus légers, mais plus complexes et plus parfumés que leurs homologues issus de vignes greffées. On retrouve dans ces vins et plus particulièrement dans ceux de Charles Joguet une tenue aristocratique et une élégance supérieure qui ont fait la réputation du vin français.
Hélas, le puceron maudit a évolué et l’on doit faire face au phylloxera « B » nettement plus virulent de sorte que cette vigne a du être arrachée en 2007. Vous dégusterez donc un des très rares survivant…
La bt.: 49.-
ONDENC
Ce cépage typique du Sud-Ouest avait quasiment disparu lorsque Robert Plageolles, le plus célèbre vigneron de Gaillac en a récupéré quelques souches et qu’il a reconstitué une vigne d’Ondenc. Le vin (blanc) sec est spectaculaire: riche et musclé, parfumé avec de fruits mûrs combinés à des senteurs exotiques, il se distingue par sa bouche ample, avec un profil accusé maintenu par une belle acidité.
La version de vendanges tardives, baptisée « Vent d’autant » est une des plus belles réussites en liquoreux par sa trame serrée, son nez exubérant où l’on distingue des notes de raisins secs, de violette, de fruits confits et de poire et suivi d’une bouche savoureuse, tapissée et toujours soutenue par une acidité de bon aloi et le tout se termine en apothéose explosive.
La bt.: 23.-
VIN BLANC DE MORGEX ET DE LA SALLE
Ce sont les vigne les plus hautes d’Europe puisque plantées à 1200 m. d’altitude au pied du Grand St.-Bernard à quelques encablures de Courmayeur dans la Vallée d’Aorte sur une minuscule surface de 20 hectares.. Le cépage en est le Prié, cépage qu’on ne trouve nulle part ailleurs ( à l’exception de quelques rares résurgences en Valais sous le nom de Bernardin).Ce cépage est exempt de phylloxéra vu que l’insecte ne peut survivre à une telle altitude. Le vin blanc sec développe sur un joli nez de fruits frais, pomme rainette, coing, la bouche est vive, rafraîchissante et longue avec une jolie finale qui en redemande…
Une partie de la récolte est laissée sur pied et vendangée dès le premier gel pour élaborer un vin de glace élevé traditionnellement en fûts d’essences locales ( mélèze, arole) Le vin se présente avec un nez intense de pâte de coing, de poire mûre avec une typicité particulière de résine très fine et légère due à l’élevage, tandis que la bouche découvre une substance riche et serrée où les sucres sont fondus, tendue par l’acidité. On s’en doute la finale est particulièrement longue. Et séduisante.
La bt.: (50cl) 45.-
CLOS CIBONNE « TIBOUREN » AOC CÔTES DE PROVENCE CRU CLASSE
Planté au bord de la Méditerranée, le Tibouren est un cépage rare dont on dit qu’il ne mûrit que s’il vois la mer… M. Roux, propriétaire du renommé Clos Cibonne qui a vu passer toutes les célébrités d’alors (Gabin, Fernandel, Pagnol, Raimu et j’en passe) a planté exclusivement du Tibouren et ce au mépris de la législation qui impose au moins trois cépages pour obtenir l’AOC Côtes de Provence. De plus , le Clos Cibonne appartient à l’élite des Côtes de Provence puisqu’il figure dans le le classement officiel (15 crûs) des Grands Crûs de Provence.
Le vin développe des parfums de violettes, de garrigue, de prune et de cerise noire avant que la bouche soit littéralement tapissée par un vin à la fois gras, rond et tenu par une belle colonne vertébrale . Superbe finale embaumée.
Le Clos Cibonne a de plus l’avantage d’être taillé pour la garde dans les grands millésimes.
La bt.: 29.-
MARCILLAC AOC « LO SANG DEL PAIS »
Non loin de Rodez, on découvre un minuscule vignoble, celui de Marcillac, complanté exclusivement de Fer Servadou (Servadou signifiant qui se conserve, l’étymologie de « Fer* étant inconnue). Ce cépage apparentée au Cabernet Franc donne ici des vins surprenant avec des senteurs de fruits rouges, tels que framboise et griotte, un bouche ample sans excès, avec une pointe de rusticité qui en relève la saveur et une longue finale en queue de paon. M. Theulier a rénové ce vignoble en voie de disparition et son travail a porté ses fruits. Il est devenu la locomotive de l’appellation. Voilà un vin qui allie la simplicité et la séduction et, qui plus est, avec une belle fraîcheur vu son taux d’alcool qui n’excède par les 12.5% en moyenne.
La bt.: 15.-
AMONTILLADO DO MONTILLA-MORILES
Exceptionnel dans tous les sens, que ce soit viticole ou oenologique, les vins des Montilla-Morilès, rivaux des Xérès et des Malaga, sont les descendants des vins de Cordoba (Andalousie) qui fut un temps la capitale de l’Espagne. Le cépage-roi est ici le Pedro Ximenès, un nom que la légende attribue à un soldat de Charles Quint qui l’aurait importé d’Allemagne… Rielsing-Ximenès (?) on peut douter , bien entendu, d’autant plus que ce cépage résiste à des températures qui montent facilement à plus de 40°. Il s’agit certainement d’un plant vernaculaire.
Vieilli par le système de la solera, ces vins ont connu la plus flatteuse des réputations au XIXe siècle. Le système de la solera consiste à empiler des fûts sur trois ou quatre rangs, de charger celui d’en haut du vin frais et de tirer dans celui d’en bas le vin fini, d’où le nom de « solera » qui signifie quelque chose comme « au sol ». On en tire d’ailleurs qu’un quart ou un tiers, puis on remplit ce fût en puisant dans celui qui est au dessus, et ainsi de suite, de sorte que cette opération en cascade produit des vins qui ont séjourné en moyenne douze à seize ans en fûts, lesquels de surcroît ne sont jamais pleins, ce qui occasionne la formation sur la surface du vin d’une fleur, identique à celle qu’on obtient avec les célèbres vins jaunes du Jura.
Après quoi, certains vins sont logées en barrique de 450 lt et déposés dans une cave appelée « sacristia » où ils vont poursuivre leur vieillissement pendant plusieurs années, parfois même plusieurs lustres.
Le vin ainsi obtenu de blanc qu’il étaie devient brun doré, d’une extraordinaire couleur profonde et mordorée. Le nez est sans aucun un des plus originaux: noix, fruits secs, raisin de Corinthe, herbe séchée, doué d’une étonnante puissance. La saveur est elle aussi surprenante: d’une réelle sécheresse, avec une pointe de sel et une fabuleuse longueur envahissante de telle sorte que peu de vins peuvent être bus après… C’est un vin de roi par sa présence et son caractère unique.
La bt.:45.-
« PX » DO MONTILLA-MORILES
Pour comprendre ce vin, il faut retourner à l’Amontillado car les deux vins sont élevés de la même manière. Mais la différence est de taille car les vins « PX » s’ils sont bien issus de Pedro Ximenès (d’où le nom de PX) le sont de raisins cueillis à maturités et mis à sécher en plein soleil sur des toiles de jute et ce en en plein air, à même le sol, dans les vignes. On ramasse ces raisins lorsqu’ils ont atteint une telle concentration qu’on en tire qu’une sorte de mélasse qui va fermenter en laissant une impressionnante quantité de sucre résiduel. Et après l’élevage en solera et le stockage en « sacristia », on obtiendra un vin noir (alors qu’il est né blanc…) d’une stupéfiante concentration, véritable quintessence avec un nez prodigieux de complexité aromatique mêlant les raisins de Corinthe à la mélasse des vieux Rhums, la noix au sucre candi, le pruneau à l’eau de vie vieillie… Incomparable aussi en bouche où quelques gouttes suffisent à embaumer le palais et qui l’envahissent pour le plus grand bonheur.du dégustateur.. Et combien dure le souvenir de ce vin unique et sans doute à nul autre comparable… Un des rares vins qui ait suffisamment de matière pour accompagner le chocolat, même noir …
La bt (50cl) 29.-
« Braucol » AOC Gaillac
Ce cépage rarissime, presqu’exclusivement cultivé à Gaillac doit sa résurrection à Robert Plageolles, célèbre vigneron passionné des cépages rares de sa région, véritable réservoir ampélographique. Ce cépage, apparenté au Fer Servadou donne ici des vins rouges très élégants, au timbre de fruits mûrs ( cerise noire, thym et poivre ) avec une bouche subtile et fondue qui en fait un vin de délicatesse, un peu à l’opposé de ce qu’on attend habituellement des vins du sud-ouest. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, il s’agit tout de même d’un vin puissant et enveloppant qui a de plus de la matière et qui pourra encore vieillir quelques années.
La bt.: 19.-
« Duras »AOC Gaillac
Encore une autre cépage exhumé par Robert Plageolles, cépage typiquement gaillacois de la famille des Cot sans doute. Ce cépage rouge fournit un vin de caractère, profond et solide, avec des tannins très mûrs qui lui confèrent une charpente solide et une présence saisissante. Le nez est marqué par des parfums complexes et des senteurs de prunes, d’abricot et de myrtille. Long en bouche, il se termine par une explosion de parfums et sur une finale envahissante. Une des plus belle bouteille de cette collection rare. A conserver jusqu’à 10 ans…
La bt.: 23.-