Vinaigre balsamique

VINAIGRE BALSAMIQUE 25 ANS
ET
CREME DE VINAIGRE BALSMIQUE 25 ANS

Le vinaigre balsamique n’est pas un vinaigre de vin, mais un vinaigre de moût de raisin. Lorsqu’on a pressé le raisin, on entonne le moût dans des fûts de 420 lt environ. Ces fûts sont ensemencés avec du vinaigre vivant, donc avec des bactéries responsable de la transformation de l’alcool en acide acétique.

Les fûts sont ensuite logés dans les galetas, en particulier dans ceux qui sont exposés Balsamiqueplein sud et où la température avoisine parfois les 70° centigrade.

Il s’ensuit une forte évaporation qui réduit le volume du futur vinaigre. Après une année, celui-ci a perdu entre 15 et 20% de son volume et on le transvase dans des fûts plus petits et l’opération recommence ainsi chaque année. Au bout de 25 ans. Si l’évaporation était constante, on obtiendrai à peine 10 lt de vinaigre balsamique. Mais comme c’est l’eau qui s’évapore, en premier, on finit par obtenir entre 50 en 80 lt de ce précieux nectar que l’on met alors en bouteille.

Le vinaigre balsamique (son nom est l’adjectif de baume en raison de son apparence semblable à un liquide lent à s’écouler) est alors un extraordinaire condiment, parfumé avec des fragrances de miel, de raisin séché, de poivre et de gingembre, marqué par l’acide acétique et conservant un important sucre résiduel. La matière elle-même est unique, sorte de liqueur de moût, dense,noire et forte, véritable festival d’arômes et d’une sensation gustative proche de la mélasse.
Produit unique, il a pour origine tout le pourtour du bassin méditerranéen. Bien que Modène s’en soit faite la championne, l’Andalousie en produit d’aussi bons et bien meilleur marché. D’ailleurs, un vinaigre balsamique de 25 ans ne se trouve pas sur la marché de Modène. Il est produit uniquement en Andalousie à notre connaissance.
Quant à la crème de vinaigre balsamique, c’est la quintessence de ce produit. Moins acide, plus concentré encore (comme si c’était possible), c’est un vinaigre encore plus parfumé, encore plus complexe et sans doute le meilleur jamais produit en Andalousie.
Nous avons pu nous procurer ces deux vinaigres aux bodegas Navarro à Montilla-Moriles, le vignoble de Cordoba sans doute le plus ancien de la région, planté certainement avant celui de Xérès.Balsamique 2

Il faut encore savoir qu’un authentique vinaigre balsamique ne doit porter aucune mention sur l’étiquette d’une composition (E234 et autres « sucre », « acide.. » etc.) ce qui est obligatoire pour un vinaigre industriel. Donc vérifiez toujours que le vinaigre que vous achetez soit exempt de ces mentions.
Vinaigre balsamique authentique 25 ans: 3.5 dl :39.- CHF
Crème de vinaigre balsamique 25 ans: 2 dl 49.- CHF

Invitation pour le 6 juin

Nous vous invitons le JEUDI 6 JUIN a 19h00 dans notre cave, rue des Moulins 21 à Neuchâtel ce sera l’occasion d’écouter les BOVET’S BROTHERS dans une moment de jazz qui sera arrosé de quelques grands crus issus du Château du Tariquet pour les blancs et de Cahors et Marcillac pour les vins rouges. Vous pouvez consulter la description des vins sur notre site.

jazzBienvenue à tous! .

Cahors et Marcillac

Ces deux beaux vins restent méconnus du grand public. Cahors, illustré par le célèbre Clos La Coutale, est un vin issu du seul cépage Cot, ou Malbec.  Vinifié en foudres de 3000 lt, ce vin s’épanouit dans les grands millésimes au même titre que les grands Bordeaux. On en prendra pour exemple les superbes 2009 et 2010. Le premier s’affirme par un nez de cerise noire, de truffe et tabac envoûtant, suivi d’une bouche pleine et ronde où les tannins fondus tapissent le palais et donnent une impression étonnante de 28052013194 profondeur. Le 2010 conserve ces mêmes traits de caractère, mais avec un éclat supplémentaire en raison d’une acidité plus élevée. 2010 est l’exemple même d’un Cahors de garde. L’un et l’autre se parent d’une superbe robe intense au reflets noirs, comme il se doit pour ce vin surnommé par les Anglais le »vin noir ». Notre sélection s’est portée depuis plus de vingt ans sur les exceptionnels vins élaborés par un maître en la matière Philippe Bernède, lequel, outre ses grande qualité de vigneron et de maître de chais a mis au point  un tire-bouchon révolutionnaire baptisé bien entendu: Coutale.

Clos La Coutale AOC Cahors 2009 / 2010 : 17.- CHF la bt.

Marcillac, tout petit vignoble de l’Aveyron, produit des vins surprenants d’expression. Ici pousse l’unique cépage Fer Servadou, ce qui signifie « qui se garde » en langue occitane. D’une belle robe grenat il développe un nez puissant marqué par le cassis et  la framboise. La bouche à la fois longue et généreuse se singularise par sa fraîcheur et cette sensation très particulière de « langue de chat ». Vin unique en son genre avec sa finale désaltérante il est parfaitement illustré par la cuvée « Lo Sang del Païs » qu’on doit à M. Theulier, vigneron d’exception à qui ont  en partie la résurrection de vignoble situé sur un des chemins de St.-Jacques de Compostelle, non loin de la célèbre abbaye de Conques 28052013195dont il est d’ailleurs le vignoble attitré à l’image des autres vignobles monastiques, comme le Chambertin pour celle de Cîteaux ou…  le Champréveyres pour celle d’ Hauterive.

« Lo Sang del Païs » AOC Marcillac 2011 . 15.- CHF la bt.

 

Les vins de Jasnières

bouteilles 002Les vignes de l’appellation d’origine contrôlée « Jasnières » croissent au bord du Loir à mi-chemin entre Tours et la Mans. C’est le vignoble le plus septentrional de France. Deux cépages sont cultivés ici: le chenin blanc et le Pineau d’Aunis qui est en fait une variété colorée du chenin blanc.

Depuis que Curnonski a affirmé « qu’une fois par siècle Jasnières fournit le plus grand blanc de France », le vignoble connait une petite notoriété. Les blancs de Jasnières sont des vins étonnants et très typés. Ils conservent généralement du sucre résiduel bien balancé par leur haute acidité. Ces vins très originaux se déclinent en plusieurs qualités, du presque sec au liquoreux et même en grains nobles. Notre sélection s’est portée sur les vins d’un vigneron aussi original que le sont les vins de Jasnières: M. Gigou.bouteilles 001

Respectueux intransigeant de la nature, il élabore des vins spectaculaires par leur nez exubérant, où l’on découvre des parfums de sureau, d’acacias et de cassis, La fraîcheur est ici au rendez-vous grâce à l’acidité, mais  la bouche est longue et friande, avec un croquant séduisant. Les cuvées de grains nobles sont magiques, tant l’équilibre est réussi entre le sucre résiduel et l’acidité, avec le rôti caractéristique dû à la pourriture noble.

Quant au rouge issu du Pineau d’Aunis, il est cultivé sans doute par moins de 10 vignerons sur cette planète !

C’est un vin au nez très épicé avec du poivre, de la cerise, du gingembre même … La bouche est subtile, assez longue et conserve ce timbre épicé pour se terminer sur une jolie finale, elle aussi marquée par la fraîcheur, comme il se doit dans ce vignoble.

Le Clos St.-Jacques ( 2007 ou 2009) est l’expression même des Jasnières secs, parfumés, puissants et de bonne garde: 29.- CHF la bt. (2005 : 35.-)bouteilles 001

 

Sélection de Grains nobles : superbe dans les millésimes avec un été indien, comme 2007 ou 2009: La bt : 35.- CHF

Pineau d’Aunis rouge: frais, élégant et original: la bt:: 15.-

 

Bien entendu les quantités sont restreintes,,,

 

Clos du Hez et Ch. Lamothe-Guignard

Pour les amateurs de grands liquoreux, nous vous invitons à découvrir le Château Lamothe-Guignard, 2me grand cru classé, AOC Sauternes dans l’exceptionnel millésime 2009. En ce qui concerne ce vin, voici ce qu’en dit Idealwine:

Ce vin, encore sous évalué malgré de très bons résultats, arbore une robe vieil or soutenu. Superbement liquoreux, ce vin corpulent se révèle concentré, riche et épicé. En guiguibouche, de complexité moyenne, il est souple et onctueux tandis que son nez développe des notes de fruits confits intenses.

Voila qui se passe de commentaires.. La bt.: 49.-, prix remarquable pour un Sauternes classé !.

Les propriétaires de ce grand cru élaborent aussi un magnifique vin rouge: Le Clos du Hez, AOC Graves. Issu de Merlot avec un petit pourcentage de Cabernet franc ce vin 20130405_115116présente un nez puissant où l’on découvre des arômes de griottes, de pêche et de tabac blond. La bouche, pleine et ronde possède des tannins fondus, soyeux et un remarquable volume. La finale est longue et riche.  un vin aristocratique qui joue dans la cour des grands.

En vente: les millésimes 2008 au prix de 18.-, 2009 au prix de 19.- et 2005 au prix de 25.-

Albéniz et Soler : un CD de Sylviane Deferne

La grande pianiste Sylviane Deferne (lien:. http://www.sylvianedeferne.com )vient de publier un nouveau CD consacré à Isaac albéniz et au Padre Soler, tous deux compositeurs catalans. Voici la texte de la plaquette.

ISAAC ALBENIZ

Isaac Albéniz a essentiellement écrit pour son instrument et l’on peut diviser son œuvre en trois périodes.

La première pendant laquelle il produit des musique de salon ( Mazurka, Valses et autres Barcarolles), la deuxième se réfère à sa rencontre avec Felip Pedrell qui l’initie au folklore espagnol. De cette période (1883-1892) datent les pièces inspirées par l’Espagne ( Souvenirs de voyage, Suite Espagnole, Chants d’Espagne ou encore Danses espagnoles…).

La troisième débute en 1892, lorsqu’il rencontre d’Indy. Une véritable métamorphose se produit alors. Il se détourne du caractère salonard de ses précédents ouvrages pour cultiver une musique innovatrice, toujours espagnole, mais où les contrepoints les plus hardis, les harmonies les plus audacieuses, pimentées d’accaciaturas mordantes se mêlent à une invention mélodique très personnelle qui puis aux sources du folklore, folklore imaginaire comme on l’a dit de Bartók. De cette écriture dense et originale naîtront les quatre cahiers d’»Iberia« , éblouissant chef d’œuvre qui figure parmi les plus beaux recueils de piano à côté des Préludes de Debussy, des 20 Regards sur l’Enfant Jésus de Messiaen ou du «Gaspard de la Nuit» de Ravel.

 A côté de ces douze pièces universellement connues de la troisième période, on trouve en ordre dispersé des ouvrages non moins remarquables qui font l’objet du programme que nous vous présentons.

 La Vega, du nom de la rivière arrosant Grenade, fait partie d’une suite qui n’a jamais vu le jour et qui aurait été censée porter le titre d’ »Alhambra». Une oeuvre forte, presque symphonique, d’une difficulté redoutable -ce qui explique peut-être que les pianistes l’aient délaissée-, dans laquelle le fameux «Duende» ou envoûtement décrit par l’écrivain espagnol Frederico Garcia Lorca se révèle avec intensité et flamme.

 «Azulejos» se réfère à l’art des panneaux faits d’assemblage de carreaux de faïence bleue si typiques de l’art ibérique. Une oeuvre toute en transparence, dont les couches harmoniques et mélodiques superposées offrent une profondeur et un relief étonnants. Pièce non achevée d’Albeniz dont la fin proposée par Granados a été remplacée ici par une version inédite de votre serviteur.

 Puis la célèbre «Navarra» , un morceau brillant également non achevé.Puissante évocation, d’une virtosité redoutable, cette pièce jaillissante envahi l’espace sonore par son exubérance, ses coulours éclatantes et la générosité des harmonies, au seins desquelles se développent d’admirables thèmes chantants et emportés. Nous vous proposons ici une fin originale et différente de la version de Séverac habituellement jouée, une fin qui reprend des éléments de la partiton originale.

 Les «quatre mélodies» sur des textes de Francis Coutts appartiennent à la meilleure veine de l’auteur. Malheureusement, les textes sont au mieux niais, au pire imbuvables… L’original anglais colle si mal avec la musique d’inspiration espagnole qu’on ne peut le présenter sans provoquer les rires… d’ailleurs la platitude de la version française en interdit l’exécution.

L’adaptation pour piano seul que Jean-Philippe Bauermeister nous propose ici permet judicieusement de retrouver la veine mélodique et l’inspiration colorée de ce génie à part qu’est Isaac Albéniz. De plus il jaillit de ce musique une profonde émotion qui trouve son point culminant dans la troisième mélodie, douloureuse, mélancolique, avec un charme harmonique envoûtant. La quatrième renoue avec l’Espagne, on y entend en effet les sonorités de la guitare et les accents mélodiques ibériques. Quant aux deux premières, l’inspiration généreuse du compositeur les nourrit de coloris séduisants et de contrepoints pleins de sève qui soutienne une veine mélodique toujours riche.

Ajoutons ici qu’on ne peut regretter que notre cher Albéniz ait consacré une part importante de son énergie aux opéras anglais qui lui a commandés son généreux mécène Francis Cout, une énergie qui lui aurait permis d’écrire d’autres chefs-d’œuvre pour son instrument…

 Courte biographie.

Né dans une petite bourgade proche de Girona, Albéniz a tôt fait d’apprendre le piano en autodidacte et se produisit à l’âge de 4 ans (!) à Barcelone avec un éclatant succès. Monté à Paris puis à Bruxelles avec sa mère, il se fait surtout remarquer par sa mauvaise conduite. Adolescent il s’embarque pour l’Amérique du Sud en gagnant sa vie comme pianiste à bord des transatlantiques..

De retour en Europe, on le retrouve à Berlin, puis il rencontre Liszt qui trouve inutile de lui donner des leçons. Il retourne pendant quelques temps à Barcelone, puis s’établit à Londres où il fait la connaissance de Francis Coutts auteur de livrets d’opéras. Il mettra en musique en particulier un «Merlin» de cet auteur

Il s’établit définitivement à Paris où il rencontre Vincent d’Indy (1892). Il donne des leçons à la Schola Cantorum et fréquente Fauré, bientôt Debussy et Ravel et se fait l’ambassadeur de la musique espagnole. Il décèdera prématurément en 1909 à Cambo-les-Bains en 1909 à l’âge de 49

Trois Sonates du Padre Soler.

 Etonnant personnage que ce «Padre Soler», de son vrai nom :Antonio Francisco Javier José Soler Ramos,qui vécut du 3 décembre 1729 au 20 décembre 1783 et qui nous laisse plus de deux cents Sonates pour clavecin, 130 «Villancianos»,(une sorte de chants de Noëls à l’image des «Christmas Carols» anglais) plusieurs concertos pour deux orgues (véritable rareté proprement espagnole, seul pays où il est relativement facile de trouver deux orgues dans une église), de la musique de chambre et de la musique chorale.

Né dans la province de Gérone, ainsi qu’Albéniz, il fait ses études à l’Escolania de Montserrat, avant de d’entrer dans les ordres des «Hiéronymites».Il se fixera alors au couvent de San Lorenzo de l’Escurial où il finira ses jours.

Sa musique, longtemps oubliée, est revenue sur le devant de la scène après qu’on ait sorti de l’oubli son «Fandango» pour clavecin, sans doute une œuvre apocryphe…Il n’en reste pas moins que ses «Sonates» où l’on sent l’influence de son compatriote Scarlatti( Naples était alors possession espagnole) dont il fut l’élève, sont des œuvres pleines d’invention et de vitalité. Par «sonate» il faut entendre ici le sens premier de «faire sonner» l’instrument. Pétillantes et allègres, les Sonates du Padre Soler «sentent bon» comme le disait Debussy à propos de la musique de Déodat de Séverac.

JPHB

ces Cd peuvent s’obtenir par notre truchement (commander par courriel à l’adresse suivante: contact@bauermeister-vins.ch)

Vins insolites


 CHINONbouteilles 010 AOC « LES VARENNES DU GRAND CLOS » FRANC DE PIED

 Issu de cabernet franc non greffé, ce Chinon de Charles Joguet est une rareté. En effet il n’existe que très peu de vignes franches de pied en France. Quelques ceps en Champagne, en Sologne et dans le Sud-Ouest. Les vins qu’elles donnent sont à la fois plus légers, mais plus complexes et plus parfumés que leurs homologues issus de vignes greffées. On retrouve dans ces vins et plus particulièrement dans ceux de Charles Joguet une tenue aristocratique et une élégance supérieure qui ont fait la réputation du vin français.

Hélas, le puceron maudit a évolué et l’on doit faire face au phylloxera « B » nettement plus virulent de sorte que cette vigne a du être arrachée en 2007. Vous dégusterez donc un des très rares survivant…

La bt.: 49.-

 ONDENCbouteilles 006

 Ce cépage typique du Sud-Ouest avait quasiment disparu lorsque Robert Plageolles, le plus célèbre vigneron de Gaillac en a récupéré quelques souches et qu’il a reconstitué une vigne d’Ondenc. Le vin (blanc) sec est spectaculaire: riche et musclé, parfumé avec de fruits mûrs combinés à des senteurs exotiques, il se distingue par sa bouche ample, avec un profil accusé maintenu par une belle acidité.

La version de vendanges tardives, baptisée « Vent d’autant » est une des plus belles réussites en liquoreux par sa trame serrée, son nez exubérant où l’on distingue des notes de raisins secs, de violette, de fruits confits et de poire et suivi d’une bouche savoureuse, tapissée et toujours soutenue par une acidité de bon aloi et le tout se termine en apothéose explosive.

La bt.: 23.-

 VIN BLANC DE MORGEX ET DE LA SALLEbouteilles 011

 Ce sont les vigne les plus hautes d’Europe puisque plantées à 1200 m. d’altitude au pied du Grand St.-Bernard à quelques encablures de Courmayeur dans la Vallée d’Aorte sur une minuscule surface de 20 hectares.. Le cépage en est le Prié, cépage qu’on ne trouve nulle part ailleurs ( à l’exception de quelques rares résurgences en Valais sous le nom de Bernardin).Ce cépage est exempt de phylloxéra vu que l’insecte ne peut survivre à une telle altitude. Le vin blanc sec développe sur un joli nez de fruits frais, pomme rainette, coing, la bouche est vive, rafraîchissante et longue avec une jolie finale qui en redemande…

Une partie de la récolte est laissée sur pied et vendangée dès le premier gel pour élaborer un vin de glace élevé traditionnellement en fûts d’essences locales ( mélèze, arole) Le vin se présente avec un nez intense de pâte de coing, de poire mûre avec une typicité particulière de résine très fine et légère due à l’élevage, tandis que la bouche découvre une substance riche et serrée où les sucres sont fondus, tendue par l’acidité. On s’en doute la finale est particulièrement longue. Et séduisante.

La bt.: (50cl) 45.-

 CLOS CIBONNE « TIBOUREN » AOC CÔTES DE PROVENCE CRU CLASSEbouteilles 008

 Planté au bord de la Méditerranée, le Tibouren est un cépage rare dont on dit qu’il ne mûrit que s’il vois la mer… M. Roux, propriétaire du renommé Clos Cibonne qui a vu passer toutes les célébrités d’alors (Gabin, Fernandel, Pagnol, Raimu et j’en passe) a planté exclusivement du Tibouren et ce au mépris de la législation qui impose au moins trois cépages pour obtenir l’AOC Côtes de Provence. De plus , le Clos Cibonne appartient à l’élite des Côtes de Provence puisqu’il figure dans le le classement officiel (15 crûs) des Grands Crûs de Provence.

Le vin développe des parfums de violettes, de garrigue, de prune et de cerise noire avant que la bouche soit littéralement tapissée par un vin à la fois gras, rond et tenu par une belle colonne vertébrale . Superbe finale embaumée.

Le Clos Cibonne a de plus l’avantage d’être taillé pour la garde dans les grands millésimes.

La bt.: 29.-

 MARCILLAC AOC « LO SANG DEL PAIS »bouteilles 009

 Non loin de Rodez, on découvre un minuscule vignoble, celui de Marcillac, complanté exclusivement de Fer Servadou (Servadou signifiant qui se conserve, l’étymologie de « Fer* étant inconnue). Ce cépage apparentée au Cabernet Franc donne ici des vins surprenant avec des senteurs de fruits rouges, tels que framboise et griotte, un bouche ample sans excès, avec une pointe de rusticité qui en relève la saveur et une longue finale en queue de paon. M. Theulier a rénové ce vignoble en voie de disparition et son travail a porté ses fruits. Il est devenu la locomotive de l’appellation. Voilà un vin qui allie la simplicité et la séduction et, qui plus est, avec une belle fraîcheur vu son taux d’alcool qui n’excède par les 12.5% en moyenne.

 

La bt.: 15.-

 AMONTILLADO DO MONTILLA-MORILESbouteilles 001 (2)

Exceptionnel dans tous les sens, que ce soit viticole ou oenologique, les vins des Montilla-Morilès, rivaux des Xérès et des Malaga, sont les descendants des vins de Cordoba (Andalousie) qui fut un temps la capitale de l’Espagne. Le cépage-roi est ici le Pedro Ximenès, un nom que la légende attribue à un soldat de Charles Quint qui l’aurait importé d’Allemagne… Rielsing-Ximenès (?) on peut douter , bien entendu, d’autant plus que ce cépage résiste à des températures qui montent facilement à plus de 40°. Il s’agit certainement d’un plant vernaculaire.

Vieilli par le système de la solera, ces vins ont connu la plus flatteuse des réputations au XIXe siècle. Le système de la solera consiste à empiler des fûts sur trois ou quatre rangs, de charger celui d’en haut du vin frais et de tirer dans celui d’en bas le vin fini, d’où le nom de « solera » qui signifie quelque chose comme « au sol ». On en tire d’ailleurs qu’un quart ou un tiers, puis on remplit ce fût en puisant dans celui qui est au dessus, et ainsi de suite, de sorte que cette opération en cascade produit des vins qui ont séjourné en moyenne douze à seize ans en fûts, lesquels de surcroît ne sont jamais pleins, ce qui occasionne la formation sur la surface du vin d’une fleur, identique à celle qu’on obtient avec les célèbres vins jaunes du Jura.

Après quoi, certains vins sont logées en barrique de 450 lt et déposés dans une cave appelée « sacristia » où ils vont poursuivre leur vieillissement pendant plusieurs années, parfois même plusieurs lustres.

Le vin ainsi obtenu de blanc qu’il étaie devient brun doré, d’une extraordinaire couleur profonde et mordorée. Le nez est sans aucun un des plus originaux: noix, fruits secs, raisin de Corinthe, herbe séchée, doué d’une étonnante puissance. La saveur est elle aussi surprenante: d’une réelle sécheresse, avec une pointe de sel et une fabuleuse longueur envahissante de telle sorte que peu de vins peuvent être bus après… C’est un vin de roi par sa présence et son caractère unique.

La bt.:45.-

 « PX » DO MONTILLA-MORILESbouteilles 002 (2)

 Pour comprendre ce vin, il faut retourner à l’Amontillado car les deux vins sont élevés de la même manière. Mais la différence est de taille car les vins « PX » s’ils sont bien issus de Pedro Ximenès (d’où le nom de PX) le sont de raisins cueillis à maturités et mis à sécher en plein soleil sur des toiles de jute et ce en en plein air, à même le sol, dans les vignes. On ramasse ces raisins lorsqu’ils ont atteint une telle concentration qu’on en tire qu’une sorte de mélasse qui va fermenter en laissant une impressionnante quantité de sucre résiduel. Et après l’élevage en solera et le stockage en « sacristia », on obtiendra un vin noir (alors qu’il est né blanc…) d’une stupéfiante concentration, véritable quintessence avec un nez prodigieux de complexité aromatique mêlant les raisins de Corinthe à la mélasse des vieux Rhums, la noix au sucre candi, le pruneau à l’eau de vie vieillie… Incomparable aussi en bouche où quelques gouttes suffisent à embaumer le palais et qui l’envahissent pour le plus grand bonheur.du dégustateur.. Et combien dure le souvenir de ce vin unique et sans doute à nul autre comparable… Un des rares vins qui ait suffisamment de matière pour accompagner le chocolat, même noir …

La bt (50cl) 29.-

« Braucol » AOC Gaillacbouteilles 001

 Ce cépage rarissime, presqu’exclusivement cultivé à Gaillac doit sa résurrection à Robert Plageolles, célèbre vigneron passionné des cépages rares de sa région, véritable réservoir ampélographique. Ce cépage, apparenté au Fer Servadou donne ici des vins rouges très élégants, au timbre de fruits mûrs ( cerise noire, thym et poivre ) avec une bouche subtile et fondue qui en fait un vin de délicatesse, un peu à l’opposé de ce qu’on attend habituellement des vins du sud-ouest. Mais qu’on ne s’y méprenne pas, il s’agit tout de même d’un vin puissant et enveloppant qui a de plus de la matière et qui pourra encore vieillir quelques années.

 

La bt.: 19.-

 « Duras »AOC Gaillacbouteilles 004

 Encore une autre cépage exhumé par Robert Plageolles, cépage typiquement gaillacois de la famille des Cot sans doute. Ce cépage rouge fournit un vin de caractère, profond et solide, avec des tannins très mûrs qui lui confèrent une charpente solide et une présence saisissante. Le nez est marqué par des parfums complexes et des senteurs de prunes, d’abricot et de myrtille. Long en bouche, il se termine par une explosion de parfums et sur une finale envahissante. Une des plus belle bouteille de cette collection rare. A conserver jusqu’à 10 ans…

La bt.: 23.-

 

Eléphants… rosses !

L’aventure qui est arrivé à mon ami Yves Doudet-Naudin ( le propriétaire du célèbre « Redrescul » à Savigny-lès-Beaune , ainsi nommé parce qu’il est pentu et donc il redresse le cul des vendangeurs….) mérite d’être narrée.

J’avais organisé une grande dégustation des vins de son domaine et l’avais invité pour présenter ces célèbres produits. Or comme il se doit, la dégustation était suivie d’un gueuleton qui fut, on s’en doute bien, copieusement arrosée. Notre ami logeait ce soir-là dans un hôtel au bord du lac et dont la chambre donnait en plein  sur la rive.

Le lendemain matin, je reçois un coup de fil d’Yves lequel jurait ses grands dieux qu’il cesserait dorénavant de boire:  » J’arrête de boire illico! » dit-il péremptoirement.

-Et bien qu’est-ce qui t’arrive ?

-Je vois des éléphants !

-…. ?

– Il se baignent dans le lac ! J’arrête de boire, j’te dis !

Le fou rire m’a pris… il faut savoir que le grand cirque « Knie », le plus grand de Suisse, a pour tradition de faire descendre son troupeau d’éléphants depuis la gare sise en haut de la ville jusqu’au lac et de les laisser se baigner dans le lac, ce qu’ils font avec force barrissements de joie et éclaboussures et ce pour le plus grand plaisir de spectateurs. Ce jour-là, le bain était programmé tôt le matin… Et les pachydermes se sont jetés à l’eau sous la fenêtre de notre ami encore endormi… le réveil fut  très réussi… on s’en doute !

Château Bel-Air Marquis d’Aligre AOC Margaux

CHATEAU BEL-AIR MARQUIS D’ALIGRE
AOC MARGAUX CRU EXCEPTIONNEL

 

Un vin du XIXe siècle.

Issu d’un terroir d’exception, Bel-Air Marquis d’Aligre pourrait bénéficier, à l’instar de Château Grillet,d’une AOC pour lui seul .En effet, M. Boyer, qui se définit lui-même comme un artisan, vinifie son vin comme on le faisait au XIXe siècle, une époque où la vinification ne connaissait pas les extractions poussées et l’élevage sous bois neuf. Rappelons-nous que l’Angleterre raffolait alors du célèbre « Claret » de Bordeaux. Hors du temps et hors des modes, M. Boyer produit depuis cinquante ans et plus, contre vents et marées et pour notre plaisir un vin aux critères propres et dont il n’est pas prêt de changer.

 

En s’approchant du château, on reste médusé: aucun panneau, aucune invitation à déguster, pas de pelouse entretenue au ciseau, pas de drapeau, rien qui ne signale donc la présence d’un chai à l’oenophile.

 

La superficie de ce vignoble est de 13 hectares dont plusieurs parcelles de très vieilles vignes( parfois plus que centenaires) et que M. Boyer ne se résout pas à arracher. La densité est de 10’000 pieds à l’hectare comme le voulait la tradition. Le vignoble sis sur des croupes de graves légères est scindé en deux parties, l’une sur Soussans, à côté du Château, l’autre contiguë au Château Margaux sur la commune homonyme. L’encèpagement est lui aussi parfaitement traditionnel avec 35% de Merlot, 30% de Cabernet-Sauvignon, 20% de Cabernet Franc et environ 10% de Petit Verdot.et Malbec.

 Les vendeurs de produits chimiques n’ont guère de chance de vendre à M.Boyer leurs substances, car ce dernier n’amende que très peu son vignoble et n’utilise que de de la fumure organique.

 Et nul besoin de procéder à des vendanges vertes, la production n’excédant pas les 25 hectos/ hectares, alors que pour mémoire, l’AOC Margaux autorise un rendement de 45 hectos/hectares.

 Seules 20’000 bouteilles sortent du chai chaque millésime (lorsque M. Boyer juge le vin digne de l’appellation !) . Pas de cuverie inox, pas de thermorégulation pilotée par un tableau de bord d’airbus, rien que des simples cuves en béton dans un cuvier d’où les fûts sont pratiquement absents.

 Pas de levuration pour faire démarrer les fermentations lesquelles se déroulent sans intervention et se terminent naturellement au bout de cinq semaines. Après soutirage, le vin sera logé en cuve pour deux ans.

 Dans les années difficiles comme 1997, 1992, 1993, 1994, 1997, 2002 ou encore 2004 (!) (le vin est jugé irrecevable et vendu anonymement au négoce.

Bien entendu, ce vin n’est pas commercialisé en primeur et il est diffusé essentiellement auprès d’une clientèle d’amateurs avertis qui se déplacent jusqu’à Soussans dans l’espoir de soutirer quelques flacons à M. Boyer…

Le vin se présente avec une superbe robe rubis claire avec un nez de fruits rouges et noirs presque exubérant. La bouche d’un abord discret, mais bientôt délicatesse et douceur prennent leur envol. Ce vin tout en dentelles finit sur une longueur étonnante et fait ainsi honneur à l’appellation Margaux qui s’enorgueillit d’élaborer les vins les plus fins de Bordeaux… et de France, sans doute.

Malgré ses tannins fins, Bel-Air Marquis d’Aligre est taillé pour la garde.

 Enfin et ceci marque encore le côté exceptionnel des vins de M. Boyer: ils peuvent se boire jeunes ou vieux car, contrairement à ses voisins, ils ne se referment pas après la mise sous verre. Les heureux élus qui ont pu déguster de vieux millésimes comme 1978 voire l’inoubliable 1966 témoignent de l’extraordinaire potentiel de ce vin qui conserve malgré l’âge rondeur, souplesse et fruit.