Les Grands Vins de Chinon

Les vins de Chi­non Située au sud de la Loire, en face de Bour­gueil, au sud-ouest de bouteilles 010Tours, l’ap­pel­la­tion Chi­non s’en­ra­cine sur divers types de sous-sol, cer­tains sablon­neux et d’autres argi­leux. Ici le Caber­net Franc est roi. Ce cépage donne des vins pro­fonds, mus­clés et séveux qui se carac­té­risent dans les grandes années par leur puis­sance, leur struc­ture ana­logue aux vins de Médoc, mais avec un relief et une fraî­cheur sup­plé­men­taire. On peut affir­mer que cer­tains grands Chi­non font par­tie du « top ten »des vins de France et du monde.

Chi­non AOC «Cuvée Ter­roir»

Cette cuvée est issue des jeunes vignes des grands crus. Mal­gré cela, le vin est déjà concen­tré, puis­sant et four­ni, avec une belle robe, des tan­nins pré­sents sans agres­si­vi­té, une bouche ample et souple et domi­nées par un par­fum de cerise noire. Une bou­teille qui pour­ra se conser­ver encore cinq ans. (19.-)

Les Varennes du Grand Clos

Voi­là l’ex­pres­sion typique d’un grand cru dans une grande année. Si l’ap­pel­la­tion ne recon­naît par offi­ciel­le­ment les « grands crus » de Chi­non, on peut tout de même défi­nir les lieux-dits où croissent les meilleurs vins ( Clos du Chêne Vert, La Dio­te­rie, Les Varennes du Grand Clos.…). Splen­dide bou­quet de cerise, de griotte, de vio­lette, légè­re­ment fumé ( comme la plu­part des vins du Val-de-Loire), Puis une bouche d’une trame extra­or­di­nai­re­ment ser­rée, presque com­pacte, d’une inten­si­té rare, même dans les meilleurs Bor­deaux, une lon­gueur spec­ta­cu­laire, une finale explo­sive qui laisse une impres­sion de gran­deur aris­to­cra­tique. Les tan­nins, bien pré­sents sont cepen­dant fon­dus et ils laissent augu­rer un ave­nir qu’on peut comp­ter en décennies…(35.-)

Clos de la Dio­te­rie

Incon­tes­ta­ble­ment, le plus grands Chi­non qui déve­loppe les qua­li­tés du pré­cé­dant avec encore plus de force et d’in­ten­si­té aro­ma­tique. D’une struc­ture épous­tou­flante et d’une finesse sin­gu­lière. La Dio­te­rie est consi­dé­rée comme un des cent grands vins de France. Dans un mil­lé­sime aty­pique, comme 2003, elle repré­sente néan­moins une illus­tra­tion envoû­tante de ce que l’on peut attendre de ce ter­roir d’ex­cep­tion. (45.-)

Les Varennes du Grand Clos « Franc de pied »

Der­nier ves­tige d’un vignoble dis­pa­ru, ce vin est issu de vignes fran­çaises non-gref­fées. Il faut savoir que lorsque l’on impor­ta à la fin du XIXe siècle des plants amé­ri­cains, on intro­dui­sit acci­den­tel­le­ment le puce­ron du phyl­loxé­ra dans les vignes. Cet insecte se nour­rit de la sève qu’il récolte dans les racines de la vigne et celle-ci finit par en mou­rir. Seuls les plants amé­ri­cains y résistent. C’est pour­quoi on a gref­fé les vignes euro­péennes (vitis vini­fe­ra) sur des pieds amé­ri­cains (vitis labrus­ca, entre autres). Notons qu’on aurait pu faire du vin uni­que­ment avec des plants amé­ri­cains, mais le goût en est âpre et désa­gréable (il « renarde » ou « foxe »).Donc le gref­fage est la seule méthode connue pour conser­ver le carac­tère des vins euro­péens. Dans cer­taines condi­tions, on peut conser­ver des vignes franches de pied (sous-sol sablon­neux en par­ti­cu­lier puisque dans sa phase de repro­duc­tion le phyl­loxé­ra est sous-ter­rain et ne peut donc pas vivre dans le sable. C’est le cas d’une par­celle de Varennes du Grand Clos. Le vin qu’elle pro­duit est unique par son élé­gance, sa finesse, sa fraî­cheur et son tem­pé­ra­ment noble, voire aris­to­cra­tique. On sai­sit ici la dif­fé­rence entre les pro­duits issus de vignes gref­fées et de vignes non gref­fées. Il y a une sorte d’é­lé­gance unique et incom­pa­rable dans les der­nières qui nous fait regret­ter les vins pré-phyl­loxé­riques. Bou­teille unique et rare, elle fait par­tie des der­niers repré­sen­tants de vignes franches de pied, sachant que cette par­celle a été arra­chée en 2008, atta­quée qu’elle était par le phyl­loxé­ra « B » net­te­ment plus viru­lent. (49.-)

La dégus­ta­tion des vins de Chi­non est tou­jours une sur­prise pour l’a­ma­teur non aver­ti. La répu­ta­tion de ces vins est encore à faire et c’est tant mieux pour nous ! A mon sens ce sont des grands vins au sens strict. Des vins com­plexes, struc­tu­rés, denses mais , à l’ins­tar des grands Bor­deaux, ils res­tent tou­jours élé­gants et fins, avec une note de fraî­cheur qui leur appar­tient en propre.

Table des mil­lé­simes:

2000 : 7/10 Beaux vins souples et char­meurs, à boire pour la plu­part.

2001 : 6/10 Vins en phase de fer­me­ture, don­ne­ront des vins assez cor­sés, mais fermes.

2002: 7/10 Joli mil­lé­sime clas­sique avec quelques réus­sites spec­ta­cu­laires (Dio­te­rie)

2003: 8/10 Mil­lé­sime aty­pique, chaud et sec. Des vins concen­trés, mais par­fois assé­chés.

2004: 7/10 Belles réus­sites dans les crus, les vins de ter­rains plats ont souf­fert de la pluie

2005 : 10/10. le plus grands depuis 1947… tout y est, puis­sance, arômes, finesse, net­te­té..

2006: 9/10 Cer­taines bou­teilles seront même plus grandes que 2005… à voir.

2007: 8/10 Le mil­lé­sime oublié… des vins cor­sés, mais élé­gants avec un timbre très fruité.Une affaire, sans doute…

2008: 7/10 : Un vrai mil­lé­sime de garde qu’on retrou­ve­ra avec deux points de plus dans dix ans…bouteilles 010